Photographie Rosenzweig —CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1160163 .
Au 12ème siècle, l’Europe centrale et l’Italie sont en proie à de violentes luttes pour déterminer la suprématie sur les territoires du Saint Empire Romain Germanique. Dans ce contexte, le siège du château de Weinsberg, petite ville allemande à 50 km de Stuttgart porte une histoire singulière.
En l’an 1140, le château de Weinsberg est contrôlé par le Duc Welf VI. Le roi Conrad III le convoite et assiège le château, affaiblissant ainsi ses occupants.
Vient le temps pour Welf et ses troupes de se rendre. Mais Conrad ne l’entend pas de cette oreille. Il autorise les femmes à sortir du château en emportant sur leur dos ce qu’elles ont de plus précieux. Les hommes devront rester et seront exécutés.
Les femmes sortirent alors en portant leurs maris ou d’autres hommes du château sur le dos, estimant qu’ils étaient ce qu’elles avaient de plus précieux.
Ne pouvant revenir sur sa parole, Conrad laissa faire et salua l’ingéniosité des femmes de Weinsberg.
Les ruines du château, encore visibles aujourd’hui, portent le nom de “Château de la Fidélité des Femmes”.
A Noël, Dieu aurait pu envoyer un Sauveur à partir de rien, ou d’un peu de terre, comme il a fait naître Adam.
Mais il a décidé de le faire porter par une femme, qui plus est une adolescente, qui plus est pauvre.
(On sait que Marie et Joseph étaient pauvres car, lors de la présentation au temple, ils offrent deux pigeons en sacrifice, marque de ceux qui n’avaient pas les moyens d’offrir un agneau. Voir Luc 2:22-24)
Dieu fait porter le Sauveur du monde par l’une des personnes les plus vulnérables de son temps.
Trente-trois ans plus tard, lorsque Jésus est acclamé comme roi en entrant dans Jérusalem, il n’arrive pas sur un cheval majestueux, mais sur un simple ânon.
Les hommes de Weinsberg ont tenté de gagner leur salut par les armes, ils l’ont gagné par les femmes, c’est-à-dire par la partie de la population supposée être la plus vulnérable.
Aujourd’hui, que tu sois femme ou homme, si tu te sens trop faible, trop vulnérable, trop petit(e), réjouis-toi !
Ce sont les personnes comme toi que Dieu utilise pour porter ce qu’il a envoyé de plus précieux !
La vulnérabilité de Marie, la naissance de Jésus dans un contexte d’incertitude et de fragilité, sont là pour nous le rappeler.
Joyeux Noël !